Regardons aujourd’hui les six nouveaux sets Speed Champions 2021 lancés début juin : trois voitures seules et trois duos, toujours en huit tenons de large comme l’an dernier. Et comme ces différentes boites ont beaucoup de qualités et de défauts en commun, je vous propose de toutes les regarder ensemble dans le même test, plutôt que de répéter la même chose dans six reviews différentes.
Les six boites sorties ce 1er juin 2021 :
- 76900 Koenigsegg Jesko (19,99€)
- 76901 Toyota GR Supra (19,99€)
- 76902 McLaren Elva (19,99€)
- 76903 Chevrolet Corvette C8.R Race Car and 1968 Chevrolet Corvette (39,99€)
- 76904 Mopar Dodge//SRT Top Fuel Dragster and 1970 Dodge Challenger T/A (64,99€)
- 76905 Ford GT Heritage Edition and Bronco R (49,99€)
Pour les bons côtés comme pour les moins bons, LEGO ne m’aura donc pas fait changer d’avis avec cette gamme 2021 par rapport à la gamme 2020 : le passage en huit tenons de large fait vraiment un bien fou côté design, les proportions sont bien meilleures par rapport aux anciens modèles en six tenons de large. C’est toujours le gros point fort de ce nouveau format, même si certains continueront légitimement à trouver les véhicules disproportionnés par rapport à la taille d’une minifig ou par rapport aux autres véhicules ou bâtiments de leur collection.
Petite comparaison entre la Chevrolet Corvette C8.R Race Car du set 76903 et la supercar en six tenons de large du set 75881 Ford GT 2016 & Ford GT40 1966 de 2017 :
Côté tarif, l’augmentation de la facture vue l’an dernier est évidemment toujours d’actualité : un prix de base à 20€ pour un véhicule, jusqu’à un prix incompréhensible de 65€ pour le duo de Dodge. Certes, le dragster est long, mais je ne vois pas ce qui justifie un tel prix. A mes yeux, c’est un set qui devrait être à 50€ comme le duo de Ford, pas plus.
LEGO fournit à chaque fois des cheveux et un casque pour toutes ses figurines, de quoi laisser le choix. Et essaie toujours d’équilibrer les hommes et les femmes pour viser la parité (quasiment, nombre impair oblige). Les tenues sont toujours adaptées en fonction des marques des véhicules, et certaines sont très sympathiques comme le torse orange qui reprend le logo Dodge Super Bee avec l’abeille.
Une tenue est malheureusement bien ratée : celle du pilote de la 76903 Chevrolet Corvette C8.R Race (la troisième en partant de la droite, ci-dessous) avec le blanc grisâtre de son torse qui ne correspond pas du tout à celui des jambes, ce qui casse complètement le côté combinaison. Toujours ce même défaut technique agaçant.
Toujours des planches de stickers à en faire des cauchemars… Même si certains autocollants apportent vraiment quelque chose, je regrette toujours autant que les designers ne limitent pas un peu leur utilisation. Surtout que sur certains modèles, on pourrait facilement vraiment se passer de certains stickers sans que la voiture en pâtisse réellement.
Je sais qu’à partir du moment où il y a une planche de stickers, ça ne coûte pas beaucoup plus cher de la remplir à bloc donc les designers en profitent pour mettre plein de détails, mais ça n’est pas forcément ça que je recherche. Sur certaines planches, on a toujours autant l’impression de voir le véhicule à plat sur le papier…
Pas une grosse surprise malheureusement, LEGO n’a toujours pas calibré ses imprimantes : sur certains modèles, la couleur du sticker tranche significativement avec celle du plastique sur lequel il vient se coller. C’est vraiment dommage, et c’est moche, tout simplement. Vu le prix de ces voitures, il serait temps que LEGO se penche sérieusement sur ce problème.
Certains véhicules bénéficient de stickers transparents, mais ce n’est pas forcément mieux. On se remontera le moral en se disant qu’au moins on ne verra pas de différence de couleur, mais à la place on voit la colle. Et ces stickers transparents sont impossibles à repositionner proprement si vous vous loupez : vous avez intérêt à réussir du premier coup, ils ne laissent aucun droit à l’erreur.
On notera un changement assez significatif cette année : plutôt que de coller les stickers un par un, au fur et à mesure de la construction, on assemble une bonne partie du véhicule et on colle ensuite une bonne partie des stickers d’un coup. Ce qui m’a vraiment donné l’impression de faire du maquettisme par moments.
Parmi les bons côtés de cette approche, cela permet de mieux profiter du montage sans s’interrompre pour faire du collage une étape sur deux. Et cela permet aussi de mieux aligner les stickers, quand il y a des motifs qui s’alignent sur plusieurs pièces. Mauvais côté : plutôt que de coller directement l’autocollant sur une pièce quasi neuve qui sort de la boite, on aura eu le temps de manipuler la voiture dans tous les sens. De quoi éventuellement immortaliser involontairement des empreintes digitales sous les stickers transparents, ou bien peut-être impacter la tenue dans le temps des autocollants.
Malgré les généreuses planches de stickers, certaines (rares) pièces sont tampographiées. Malheureusement c’est loin d’être convaincant pour les sièges blancs caractéristiques de la 76902 McLaren Elva, qui tirent sur le bleuâtre à cause du manque d’opacité de la peinture blanche chez LEGO.
Mais il y a aussi les jolis phares tampographiés de la 76905 Ford GT Heritage Edition. Ils donnent envie d’en voir plus comme ça, et on pourra regretter du coup d’avoir des stickers à aligner sur plusieurs pièces différentes pour la Chevrolet Corvette C8.R Race Car ou surtout la 76901 Toyota GR Supra jaune (trois autocollants pour chaque phare !).
Autre changement cette année : l’arrivée de (suite…)